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 we will survive + alys

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Alice Collins

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Sujet: we will survive + alys   we will survive + alys EmptySam 11 Fév 2017 - 14:09



we will survive
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La bande de danseurs est réunie ce soir, pour le pire et le meilleur, mais surtout pour le meilleur. Enfin... Ils ont tous le sourire aux lèvres, la malice dans les yeux, et moi mon cœur s’emballe à cette seule vision de joie. Assise sur les cuisses de Peter, mon partenaire privilégié de danse de ce semestre, je vais déposer mon regard sur son écran de téléphone et plus précisément sur ce message qu’il est en train de taper. Le destinataire ? Une certaine Alyssa Lopes. “Haaaaan, Peter envoie plein de coeurs !” Je lui prends le téléphone des mains et montre l’écran à tout le monde, rougi par ces effusions de sentiments digitales. La troupe se met aussitôt à rire, moi la première ! “Bande de couillons ! Et toi, rends-moi ça putain” Il rage mais il a envie de rire, je le vois dans ses fossettes, à cet idiot. Les copains se préparent à attaquer, c'est autant palpable que la honte de Peter. “Peter ce lover !” “Peter tu connais cet émoticône sérieux ?” “Alyssa lui apprend la vie !” “Oh Pete t’es amoureux ?” “Il est timide le pauvre” Une main passe derrière moi et vient chahuter mon binôme d’un coup d’épaule. J’en connais un qui va sans doute bientôt regretter d’être venu ce soir ! D’ailleurs quand je lui rends son engin, il l’éteint aussitôt et le range dans la poche de son jean l’air de dire “vous n’en saurez pas plus ce soir, losers”. Mais moi, je saurai manier mon art de la manipulation pour lui sortir les vers du nez. Une autre main s’approche, cette fois-ci elle se pose sur ma cuisse et se fait pressante. “Al c’est pas ton cousin là-bas ?” Je repose mon verre de téquila et suis le regard de Melissa à travers la foule. Mais pas besoin de chercher bien longtemps, j’aperçois très vite la magnifique tignasse de Lysander. Et puis, c’est tout lui que je regarde, pleine de fierté en constatant une nouvelle fois combien il est classe et élégant et sexy, mon cousin. “Faut que j’devienne chanteur, les mecs” Mais qu’entends-je ? Thomas qui fantasme la bouche ouverte sur mon sang ? “J’te conseille plutôt le trottoir, sale chaudasse” De nouveaux rires, de nouvelles mains taquines qui atterrissent sur deux épaules bien échauffées. Thomas peut bien rêver tout ce qu’il veut, il n’aura jamais sa chance avec Lysander. Déjà parce qu’en théorie, mon cousin aime les filles. Mais qu’officiellement, il y a Peter. Pas mon Peter à moi, non le sien pour qui il gravirait une montagne et ce, avec grâce et sans même se salir ! “Je vous laisse les moches, et Mel garde moi une danse” Yeux dans les yeux je lui envoie un bisou et je me précipite vers mon cousin accoudé au bar, en train de discuter avec quelqu’un dont je ne connais pas le prénom, juste le visage. Enfin, on va faire comme si. “Salut, moi c’est Alice. Je suis la merveilleuse cousine de Lysander et toi tu es qui déjà ?” Armée de mon plus beau sourire, je ne me décolle pas pour autant de mon cousin, glissant même mon bras sous sa veste pour montrer l’appartenance. On n’sait jamais... La famille, c’est chasse gardée chez moi.
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Lysander E. Foster

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Sujet: Re: we will survive + alys   we will survive + alys EmptyJeu 2 Mar 2017 - 21:37


Tonight, we are young

« Tu sais, si les arrangements laissent trop la place aux percus, on a plus rien de rock là-dedans. » expliqua Lysander d’un ton las. Le coude sur le comptoir, sa joue droite dans sa main, le musicien essayait d’apprendre son boulot à un de ses collègues techniciens son. Déjà six mois qu’ils travaillaient ensemble et que Lys le traînait partout où il allait pour le travail, et ce mec n’avait toujours rien compris à ce qu’il attendait de lui. Il lui expliquait des choses qu’il était déjà censé savoir, avec un tel diplôme, une telle expérience. Parfois, il avait l’impression qu’il devait tout faire lui-même. Personne n’était assez compétent pour s’occuper de ses propres morceaux de toute manière. Il le savait déjà ça, mais avoir ouvert un label de musique demandait de se créer un réseau, d’employer des personnes, de faire reconnaître la valeur de ce qu’ils faisaient là-bas. Et pour ça, il ne pouvait décemment pas être tout seul aux commandes – même s’il aurait voulu s’attribuer tout le mérite. C’était lui qui bossait le plus dans l’histoire, il faisait trois jobs à la fois et il trouvait le moyen de composer encore. « J’te jure, Lysander, avec un morceau pareil, la batterie peut prendre un peu plus de place, non ? » L’Anglais l’avait invité à boire un verre. Non pas parce qu’il souhaitait perdre sa soirée à discuter boulot ou parce que la compagnie de l’autre était agréable. Non, il n’avait juste pas envie de rentrer seul chez lui. Chez lui, c’était triste, c’était solitaire, c’était morbide. Il aurait tout donné, tout accepté en cet instant pour ne pas devoir tourner le dos à l’effervescence nocturne. Il voulait boire tout son saoul, danser toute la nuit et ne jamais se coucher. Mais visiblement son interlocuteur semblait destiné à essayer de l’impressionner professionnellement et c’était d’un ennui. De justesse, Lys se retint de bailler en noyant sa lassitude dans sa pinte de bière. Depuis quand était-il si diplomate ?
C’est alors qu’une silhouette familière apparut de nulle part, comme la fée de la providence. @Alice Collins. Elle venait de le sauver d’une soirée mortelle et elle put le remarquer aisément quand son regard bleuté s’illumina soudainement. « Hé Alice ! » s’exclama-t-il, le sourire aux lèvres. Quand il sentit sa main dans son dos, il se sentit revigoré. Le voisin de Lysander, lui, resta béat, coupé dans sa lancée avant de marmonner : « Larry, je suis le.. » Le musicien n’attendit pas plus pour lui taper brutalement sur l’épaule et pour lancer sur un ton beaucoup trop amical et enjoué pour ne pas être hypocrite : « Elle s’en fout, Larry. Tu apprendras que quand il y a deux du sang Collins à moins d’un mètre l’un de l’autre, c’est fini pour les autres. Tu m’as bien été utile, Larry, mais je vais me débrouiller sur ce morceau. Demain, tu t’occuperas du nouveau groupe qu’on produit. Allez, tu peux payer ton verre et rentrer chez toi. » Une minute passa durant laquelle le malheureux resta interdit, pris au dépourvu, mais il savait que la règle numéro un quand on côtoyait Foster, et ce pour n’importe quelle raison, était de ne jamais le contrarier. Il sortit un billet de son portefeuille et salua les deux jeunes gens avant de tourner les talons, vexé d’avoir perdu le début de sa soirée. « Est-ce qu’on a le droit de virer des gens juste parce qu’ils sont nuls et mal fringués ? » Ce soir, il portait un cuir d’un bleu profond, presque noir, qui faisait ressortir la couleur de ses prunelles. Dessous, il n’avait qu’un tee-shirt immaculé moulant, col rond, dans un style résolument rétro. Quand il était triste, Lys retombait dans ses fantasmes sixties. « Alice, mon Alice. » Il attrapa son visage à deux mains puis déposa un baiser sur chacune de ses joues. « Me dis pas que tu es venue seule ici ou avec une troisième roue comme moi, j’te croirai pas. T’es la star de quelle bande ce soir ? » Elle était sublime, comme toujours.
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